La Force intérimaire des Nations unies au Liban est toujours présente dans le pays où Israël a débuté des incursions en début de semaine. Une mission de "dissuasion" et d'information avant tout.

Quel rôle pour les Nations unies dans le conflit qui oppose Israël au Hezbollah libanais? Devant l'Assemblée, les appels à un arrêt des combats se sont multipliés la semaine dernière. Des espoirs rapidement douchés par Benjamin Netanyahu, qui a demandé quelques heures plus tard à son armée de frapper Beyrouth, avant d'ordonner des actions au sol en territoire libanais.

Mais l'ONU dispose aussi d'effectifs au sol, "des casques bleus". La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) est d'ailleurs toujours mobilisée sur place, un groupe de 11.000 hommes et femmes où sont présents plusieurs centaines de soldats français. Mais que peuvent-ils faire? Peuvent-ils intervenir?

La mission des casques bleus, définie par la résolution 1701 du Conseil de sécurité adoptée en 2006, est de "contrôler la zone", et d'aider le gouvernement libanais et les forces armées à établir le contrôle au sud du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres la frontière avec Israël.

Dissuader et informer

France Télévisions a pu échanger avec les soldats, le 30 septembre. Sur une base abritant 600 Français de la Finul, une lieutenant anonyme explique que la mission "n'est pas de répondre" mais de faire office d'observateur indépendant.

"Notre mission n'est pas de répondre. La mission de la Finul est d'observer et de faire remonter les informations à New York", explique-t-elle à France 2.

"La Finul demeure utile et active dans la mise en œuvre de ce mandat. Sa présence sur le terrain contribue non seulement à informer, mais aussi à dissuader", ajoute également le colonel Christophe Maurin.

Des actions plus importantes si nécessaire?

Les Nations unies ont également alerté le 30 septembre sur la difficulté de leur mission dans un contexte de surenchère. "Nos casques bleus restent en position dans la zone de leur mission, alors que l'intensité des combats empêche leurs mouvements et leur capacité à entreprendre les tâches qui leur sont confiée", a regretté le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Toutefois, les actions de la Finul peuvent en théorie être plus larges. La résolution "autorise" ces forces à "prendre toutes les mesures nécessaires dans les zones de déploiement" pour empêcher la reprise d'hostilités dans la zone.

Le tout seulement dans l'objectif de protéger les personnels de l'ONU et leur matériel, ainsi que les travailleurs humanitaires et les civils "exposés à une menace imminente de violences physiques". Or, comme l'a mis en avant le colonel Christophe Maurin, les "conditions politiques" au Liban restreignent la marge d'action des casques bleus.

Source: bfmtv

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