Le leader de Reform UK qualifie l’accord sur les Chagos de "pourri"

Total Views : 1518
Zoom In Zoom Out Read Later Print

Nigel Farage, leader de Reform UK, a dénoncé l'accord visant à céder l'archipel des Chagos à Maurice, le qualifiant de "pourri". Il affirme que l'équipe de l'ancien président américain Donald Trump est "choquée" par cet arrangement et a exigé l'organisation d'un référendum pour permettre aux habitants des Chagos de décider de l'avenir de leur territoire.

Nigel Farage a appelé les ministres britanniques à consulter les Chagossiens sur la question, rejoignant ainsi d'autres députés de l'opposition pour exprimer leurs préoccupations sur la décision de céder la souveraineté britannique à Maurice. Selon le journal britannique The Telegraph, il a également invoqué ses liens avec l'équipe de Donald Trump pour critiquer l'accord.

Cette déclaration survient alors que le nouveau Premier ministre mauricien, Navin Ramgoolam, demande un examen indépendant du projet d'accord.

 


Empêcher l’influence chinoise

Répondant à une question urgente à la Chambre des communes, Luke Pollard, ministre de la Défense, a affirmé que l'accord était "largement soutenu" par les États-Unis et qu'il garantissait l'avenir de la base militaire conjointe américano-britannique de Diego Garcia.

Il a précisé que des mesures de protection seraient mises en place pour empêcher la Chine d'étendre son influence dans la région.

 

Un accord contesté

À la Chambre, Nigel Farage a déclaré :

« L'idée que cet accord bénéficie du soutien de l'administration américaine est une illusion. Joe Biden est sur le départ, et beaucoup estiment qu'il est déjà hors course.

"Des responsables et conseillers de haut niveau de la future administration républicaine m'ont confié leur choc face à cet accord. Ils savent que cet arrangement ne tiendra pas, tout comme l'accord entre la Chine et le Royaume-Uni sur Hong Kong n'a pas tenu.

"Cet accord est pourri pour le Royaume-Uni, pour les États-Unis et, plus encore, pour les Chagossiens. Si vous défendez si fermement le droit des habitants des Malouines à décider de leur avenir, pourquoi ne pas offrir le même droit aux Chagossiens ?"

Nigel Farage a appelé à un référendum pour déterminer la souveraineté des îles Chagos.

 


Le soutien à l’accord

Luke Pollard a défendu l'accord, soulignant qu'il offrait des garanties robustes pour l'avenir de la base militaire et que son adoption avait suivi un processus rigoureux d'évaluation par les États-Unis et d'autres alliés.

Il a ajouté : « Cet accord garantit le bon fonctionnement d'une installation conjointe à Diego Garcia pour les décennies à venir, tout en empêchant toute puissance étrangère, comme la Chine, de s'établir sur les îles extérieures. La base sera ainsi sécurisée et incontestée pour la première fois en 50 ans. »

 

Appels à suspendre l’accord

James Cartlidge, secrétaire d'État à la Défense de l'ombre, a demandé la suspension de l'accord jusqu'à l'investiture de Donald Trump, affirmant :

« À défaut d'annuler cet accord, le gouvernement pourrait au moins retarder toute ratification jusqu'à ce que la nouvelle administration américaine soit en place et que l'examen du gouvernement mauricien soit terminé. »

 

Une histoire de luttes

Les Chagossiens ont été expulsés de leur archipel en 1973 pour permettre l'installation de la base militaire. Cette expulsion reste l'une des pages les plus sombres de l'histoire coloniale britannique. Depuis, les Chagossiens n'ont cessé de réclamer leur droit de retour sur les îles.

La Cour internationale de Justice a déjà statué que l'administration britannique du territoire était "illégale" et devait prendre fin.

#chagos 

See More

Latest Videos